Hank-Haïrn Moln-Dan de Tir-Nâ-Bor (-~-✝)

Background :

Père de Kahinir.

À la Mémoire de mon Père.
Acte I
La Mémoire des Héros.

Un Nain ne pleure pas, son coeur se doit dêtre aussi dur que l’Alphax. Pourtant ce cet instant une grande émotion, mêlée de rage et de douleur, étreignait Kahinir. Là, face au cénotaphe de Hank-HaÏrn, son père, chef de guerre de toutes les armées du royaume, il savait que jamais son corps ne rejoindrait les terres nourricières de Tir-Nâ-Bor. Le dernier compagnon de son père lui avait confié la vérité avant de mourir. Personne d’autre que lui ne saurait jamais comment Hank-HaÏrn le plus grand des Moln-Dan avait vaillamment tenu tête avec une poignée de Guerriers Khor à une armée de Rats de No-Dan-Kar. Nul autre ne saurait comment son père était mort, lâchement executé par Strycnius, l’Assassin du Dieu Rat. Jusqu’à son dernier souffle il honorerait la mémoire de ce héros tombé injustement en disgrâce. Pour ses frères, Hank-HaÏrn avait trahi son peuple en sacrifiant de valeureux guerriers dans des batailles inutiles. Kahinir savait que tout cela était faux, mais il lui serait difficile de réhabiliter la mémoire de son père et l’honneur de sa famille. Le Nain ramassa son sac à dos et en ajusta les lanières. Où que soit Strycnius, celui-ci devait maintenant payer pour cette infamie. Jetant un dernier regard sur la pierre où était inscrite en lettres sombres le nom de son père, Kahinir quitta la petite grotte …
Devant eux se dressait le mont Ubuhk, là où résidait le maître assassin du dieu Rat. D’ici quelques heures sa tête ornerait la ceinture de Kahinir et la mémoire de son père serait vengée. Il lui restait pourtant un obstacle avant de se lancer à l’assaut de ce lieu. Face à eux se tenait une petite bande de combattants qu’il leur faudrait défaire avant d’assouvir sa vengeance.


Acte II
La litanie dans la Pénombre.
L’escalade s’était avérée moins ardue qu’il ne l’avait prévu et les pièges rencontrés sur le chemin n’avaient pas fonctionné. A mesure que la troupe avançait, un désagréable pressentiment grandissait dans le coeur de Kahinir. Ce n’est qu’en parvenant au sommet que ses pires craintes prirent forme. Devant lui s’élevaient les restes d’une imposante bâtisse en ruine envahie par la végétation. Là était tout ce qui restait de la luxueuse demeure du maître assassin Strycnius. Tremblant de rage, Kahinir s’engouffra entre les murs, constatant les pillages et les affrontements qui s’y étaient déroulés. De nombreux cadavres d’humains reposaient là, ainsi que quelques trop rares Gobelins. Repoussant les restes d’une porte totalement calcinée, Kahinir dégagea un petit escalier taillé dans la pierre d’où montait un air vicié. Allumant une torche, l’aventurier descendit, suivi de ses compagnons, sentant son coeur battre à tout rompe. Devant lui se dévoilait un bien sinistre spectacle. Aux salles de tortures succédaient de nombreux cachots dans lesquels reposaient des squelettes tordus dans des positions grotesques. Soudain, montant des profondeurs s’éleva une étrange litanie, déchirant le silence. Ils n’étaient donc pas seuls, peut-être le maître assassinétait-il encore en vie. Tenant d’une main sa torche et de l’autre son marteau, Kahinir s’élança dans le dédale de couloirs, guidé par cette longue prière. Enfin, au bout de plusieurs minutes, il s’arrêta devant une porte vermoulue … De l’intérieur de la pièce émanait une lumière bleue diffuse éclairant faiblement les bas-reliefs baroques représentant les hauts faits d’armes de l’assassin. Etendu sur un autel se trouvait le corps d’un Gobelin transpercé de deux dagues effilées. Autour de lui, deux fidèles psalmodiaient d’étranges prières, les yeux mis-clos. Tout à coup, un des combattants ennemis aperçut Kahinir et les Nains. – « Arrêtez-les !!! » s’écria-t-il en sortant sa lame du fourreau.

Acte III
Le Retour de Strycnius.

Les combattants ennemis avaient finalement succombé sous la puissance des Nains, pourtant cette victoire laissait un arrière-goût de défaite à Kahinir. Les Fidèles venaient de mettre fin à leur litanie et tremblaient de tous leurs membres, les yeux révulsés.
Au-dessus du Gobelin, une étrange fumée se matérialisa en quelques instants avant de s’éloigner rapidement, s’insinuant dans le combattant le plus proche. Sans un bruit, les deux fidèles s’effondrèrent tandis que l’esprit de Strycnius prenait possession de ce nouveau corps.
– « Non, Cyanhur, pas maintenant..» cria l’assassin avant de se ressaisir rapidement, le souffle haletant et le teint blafard. Regardant autour de lui, il observa avec une haine non dissimulée le petit groupe de Nains à quelques mètres de lui.
– « Es-tu Strycnius ? » demanda Kahinir, sentant monter en lui une incontrôlable excitation.
– « Je suis le GRAND Strycnius, l’assassin personnel de l’Empereur Bismuth… »
– « Alors meurt ! » rugit Kahinir en frappant le sol de son marteau avant de se ruer au combat.

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