Bregan, Apostat des Ténèbres

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1 Figurine par Carte

Concept : Edouard Guiton

Sculpture : Stéphane Simon

Profil : Rackham

Socle : Infanterie 3 Cm

Taille Unité : Moyenne

Classe : Apostat

Rang : Champion 2 Élite

Affiliation:

Date de Sortie : Jullet 2006

Équipement(s) :

Compétence(s) :

Brute Épaisse, Possédé, Contre-Attaque/ 0, Bretteur,
(Artefact/ 2, Coup de Maître/ 0, Enchaînement/ 2)

Artefact(s) :

La Hache Impie

Background :

“Tu es à ma merci…”

La Hache Impie.
Alors qu’il était encore un paladin d’Arïn, Bregan affronta un apostat ophidien. Celui-ci, avant de périr sous les coups du paladin, lui fit entrevoir une existence libérée des croyances et des lois. Bregan délaissa alors son épée sacrée et s’appropria la hache du guerrier tombé. Depuis, les Ténèbres qui enveloppent cette arme décuplent son ardeur au combat.

Cry Havoc Nr.10 Page 12.
Le sang chaud giclait sur le visage de Bregan. Les cris des blessés et des mourants s’élevaient comme une terrible symphonie. Plutôt que de terrasser son ennemi d’un seul coup, il prenait plaisir à trancher chaque membre avec sa hache. L’extase se lisait sur le visage du guerrier voué à la cause des ophidiens. Ses cris de joie glaçaient le sang de ses ennemis.

Cry Havoc Nr.11 Page 7.
Du sang aspergeait le visage de Bregan et les râles des mourants s’élevaient en une funèbre symphonie. Il prenait plaisir à manier sa hache impie, tranchant chacun des membres de ses adversaires afin de prolonger leur agonie. Les autres Apostats des Ténèbres, exaltés par l’exemple de Bregan, l’accompagnaient dans sa macabre promenade. Le guerrier ophidien exultait, et ses cris de joie glaçaient le sang de ses ennemis. Il ne se préoccupait ni de la victoire, ni des objectifs, vibrant à l’unisson de son arme ténébreuse. Impitoyable et sanguinaire, il était heureux d’avoir trouvé sa place dans la Création.

Cry Havoc Nr.11 Page 75.
La Flamme Noire.

Il est de sombres aubes d’hiver où les ténèbres semblent ne jamais devoir céder place à la lumière, où toute chose semble figée pour l’éternité dans un linceul de froid, de neige et de silence. Souvent, la
Mort s’attarde en ces heures qui n’appartiennent ni à la nuit ni au jour. Lors de tels hivers rigoureux, il n’est pas rare que des bandes de Keltois organisent des razzias sur les villages barhans du nord pour y voler des vivres. Il est difficile de prévoir ces attaques et de protéger efficacement les nombreuses petites bourgades disséminées le long de la frontière…
À demi enseveli sous une épaisse couche de neige, Syrgeat semblait abandonné. Seuls de minces filets
de fumée sortant des cheminées trahissaient une présence humaine. Isolé au nord de la baronnie de
Laverne, le modeste village d’agriculteurs et d’éleveurs n’abritait ce matin que des hommes en armes.
Cette fois, les pillards avaient été repérés suffisamment tôt, et une compagnie de lanciers appuyée par
un détachement de paladins avait été dépêchée sur place pour leur tendre une embuscade.
Scrutant la plaine encore baignée de brume, Bregan maudissait intérieurement les Keltois, les tenant
pour responsables de sa présence dans cette masure où un feu mourant tentait vainement de combattre le froid glacial. Il avait passé la nuit ici, en compagnie de deux lanciers et de Valian, un autre paladin de sa confrérie. Plus encore que le froid, l’attente le mettait à bout de nerfs. Il était impatient d’en finir et de châtier ces brigands pour leurs méfaits. Comme avant chaque affrontement, il passait
machinalement sa pierre à aiguiser sur le tranchant déjà parfaitement affûté de son épée. Ce rituel lui
valait toujours les plaisanteries de ses compagnons, qui prétendaient qu’un vrai paladin devait compter
sur sa foi et non sur le tranchant de sa lame. Bregan se moquait de leurs quolibets. Bien qu’il n’eût que vingt-trois ans, sa haute stature et sa puissance physique lui avaient toujours conféré une grande assurance. En outre, il avait à maintes reprises démontré sa vaillance au combat et son bras rendait
la justice d’Arïn avec tout autant d’ardeur que n’importe lequel de ses frères. Sa fougue lui avait même
valu à plusieurs reprises les réprimandes du maître de confrérie. « Désobéissance », « brutalité inutile »,… Les usages de son ordre le contraignaient à accepter de tels reproches sans mot dire, mais en son for intérieur il n’éprouvait que mépris pour les concepts de tempérance ou de clémence. Arïn lui avait fait don du pouvoir d’ôter la vie à ses ennemis. Pourquoi faire des prisonniers si la volonté du Père de la Lumière était de les exterminer ?


Il enrageait par ailleurs qu’on en appelle aux paladins du Royaume pour participer à de simples opérations
de routine. Lui et ses frères d’armes étaient les élus de la Lumière ; leur place était aux endroits où se décidait la destinée du monde, non dans un village miteux à combattre de vulgaires maraudeurs ! Ces pensées faisaient bouillir le sang de Bregan et il en avait presque oublié le froid mordant qui transperçait son armure. Un mouvement dans la brume le ramena brusquement à la réalité : plusieurs
silhouettes se déplaçaient en silence sur le sol neigeux, prenant position tout autour du village. Sans détourner le regard, Bregan décocha un coup de pied au soldat assis devant lui et fit signe de se mettre en position. Les deux lanciers se postèrent face à la porte, leur pique en avant. Valian se plaça sur la gauche de l’entrée et Bregan continua d’observer au-dehors ; leur tension était presque palpable.
Quelqu’un passa soudain devant la fenêtre et Bregan écarquilla les yeux. L’homme qu’il venait de voir
n’avait rien d’un Keltois. Il n’était pas vêtu de peaux de bêtes et ni ses armes ni ses protections n’avaient quoi que ce fût de commun avec celles que portaient d’ordinaire les Sessairs ou les Drunes.
Le cor d’Alahan retentit à cet instant, interrompant ses réflexions. Des cris de guerre firent écho lorsque les soldats, obéissant au signal, se ruèrent hors des granges et des chaumières. Bregan et ses trois compagnons s’élancèrent à leur tour. Au-dehors, le brouillard matinal ne permettait pas de voir à plus de cinq mètres. Seuls les bruits de combat tout proches trahissaient l’agitation qui s’était emparée du paisible village. Le paladin s’élançait déjà en direction du tumulte lorsqu’un cri rageur s’éleva dans son dos. Faisant volte-face, il vit une silhouette surgir de la brume, brandissant une longue épée à large lame. Avant que quiconque ait pu réagir, l’arme s’abattit sur l’un des lanciers. Le malheureux fut projeté à terre, inanimé. Le second lancier tenta de riposter, mais un autre adversaire sauta d’un toit, l’envoyant au sol à son tour. Bregan eut le temps de mieux voir les agresseurs. Ils ne portaient que des plaques d’armure sur leur peau nue, mais ne semblaient pas souffrir du froid glacial pour autant. Ces protections de bronze étaient finement ouvragées et ne ressemblaient en rien à celles des Keltois.
Lorsqu’il croisa le regard du premier assaillant, Bregan eut l’impression de contempler le vide absolu.
Cette marque incontestable d’asservissement psychique confirma ses soupçons : en fait de barbares
keltois, ils avaient affaire aux serviteurs de ces créatures reptiliennes connues sous le nom d’ophidiens !
Ce qu’ils faisaient en cette contrée isolée et sans intérêt, il n’eut pas le temps de se le demander. Passé
le bref instant qui avait suivi l’irruption des deux esclaves, le combat s’engagea. Dès les premiers assauts, Bregan sentit la colère d’Arïn monter en lui comme une flamme brûlante. Il para une attaque haute et riposta par un coup au torse, entaillant son adversaire de l’épaule au sternum. L’asservi chancela, mais ne laissa paraître aucun signe de douleur. Bregan ressentit cette indifférence comme un affront et sentit monter en lui une frustration malsaine. Piqué au vif, il attaqua à nouveau. Mais l’esclave bloqua le coup, avança droit sur lui et lui projeta la garde de son épée en plein visage. Le paladin recula de quelques pas, la lèvre ouverte. Le sang coulait dans sa bouche, mêlant un goût de fer à celui plus amer encore de l’humiliation. Lui, Bregan de Vandris, noble d’Alahan et paladin du Royaume, mis à mal par un pantin incapable de penser par lui-même ! En un instant, la flamme d’Arïn fit place à un brasier de rage. Lorsque l’esclave leva à nouveau sa longue épée, Bregan se jeta sur lui d’un bond et le saisit à la gorge avec la rapidité d’un serpent. Il mesurait une tête de plus et sentait la gorge du misérable s’écraser sous sa poigne puissante. Le paladin savoura longuement l’expression de son ennemi qui suffoquait. Durant un instant, il lui sembla capter un changement subtil dans son regard, comme une faible lueur tout au fond d’un puits. Celle-ci traduisait une détresse infinie qui l’emplit d’une joie sauvage et attisa un peu plus sa fureur. Sans lâcher prise, il enfonça son épée dans le ventre de l’esclave et regarda la lueur s’évanouir. Le corps de l’esclave n’avait pas encore touché le sol que déjà Bregan cherchait un nouvel adversaire


À quelques pas, Valian était toujours aux prises avec le second esclave, mais Bregan ne lui porta pas
secours. S’il n’était pas capable de se défaire seul d’un si piètre adversaire, il ne méritait pas de porter
une épée sacrée ! Se détournant, il s’enfonça dans le brouillard et se dirigea vers le tumulte des combats proches. Il se tenait sur ses gardes, s’attendant à voir surgir d’autres ennemis de derrière chaque recoin, mais le spectacle qui s’offrit à ses yeux lorsqu’il arriva sur la place du village le laissa sans voix. Ce n’étaient pas de simples esclaves qui se battaient ici, mais de terrifiants guerriers masqués, aussi grands que lui et plus massifs encore. Leur armure était hérissée de longues griffes
acérées qui renforçaient encore leur aspect effrayant. Des morceaux de cadavres momifiés y étaient accrochés, maintenus par des chaînes. Ils faisaient tournoyer des armes massives qu’ils abattaient impitoyablement sur les soldats, qui tentaient vainement de mettre un terme à leur frénésie meurtrière.
Bregan resta quelques instants fasciné devant ces pures incarnations de la destruction, qui moissonnaient les vies avec autant d’avidité que la Mort ellemême. Un cri de douleur retentit sur sa gauche et il vit un frère d’armes s’effondrer sous les coups de deux esclaves. L’un d’eux, une femme cette fois, tourna son regard inexpressif vers Bregan. Il s’élança l’arme haute, l’esclave para. Mais Bregan, dans sa lancée, lui asséna un coup d’épaule qui lui fit perdre l’équilibre. À terre et encore sonnée par le choc, elle ne vit même pas venir le coup qui lui ouvrit la tête. Retirant sa lame sanguinolente,
Bregan se tourna vers le second esclave, mais celui-ci était déjà sur lui. Bregan esquiva l’épée, mais il ne put éviter le coup de pied qui l’atteignit dans le bas-ventre. Le souffle coupé, il dut mettre un genou à terre. L’esclave s’avança pour lui donner le coup de grâce. Dans un ultime effort, Bregan tenta de lever son arme pour parer. L’esclave fut soudain balayé comme un fétu de paille par un coup d’une puissance
inouïe. Bregan, interdit, leva les yeux vers son sauveur. L’immense guerrier le dominait de toute sa hauteur et le fixait derrière son masque de ses yeux plus noirs que les Ténèbres.
“Il est à moi !” dit-il d’une voix qui trahissait une intense cruauté.
Ce défi raviva l’ardeur de Bregan. Ainsi le terrible guerrier l’estimait digne de se mesurer à lui. Il ne le
décevrait pas !


Se relevant, Bregan soutint avec détermination le regard de son adversaire tout en surveillant sa lourde
hache à deux mains. Celle-ci décrivit un arc de cercle et s’abattit tel un météore. Tenter de bloquer un tel coup eut été pure folie, aussi Bregan se jeta sur le côté et s’apprêta à riposter. Mais loin de se laisser emporter par son élan, le colosse ophidien ramena son arme, frappant du plat. Surpris, Bregan encaissa le choc et parvint malgré tout à garder son équilibre. Passé ce premier assaut, les deux combattants se retrouvèrent à nouveau face à face, mais cette fois Bregan n’attendit pas que son adversaire passe à l’offensive. Ignorant la douleur de ses côtes fracturées, il attaqua, frappant d’estoc et de taille, encore et encore, obligeant l’ophidien à se défendre. Loin de se fatiguer, il portait au contraire chacun de ses coups avec plus de puissance et de rage que le précédent. L’une de ses attaques porta enfin et arracha le masque du guerrier, manquant de peu de lui trancher la tête. Une autre entailla profondément son bras avec un craquement significatif. Le bras droit brisé, le colosse n’en continuait pas moins de manier sa hache de sa seule main valide. Il porta un coup qui atteint le paladin à l’épaule, sans toutefois lui causer réellement de mal. Reprenant l’initiative, Bregan dévia le tranchoir et plongea sa lame dans la poitrine de son adversaire. Sans même un cri de douleur, celui-ci lâcha son arme et agrippa Bregan avec force en rivant son regard dans le sien.
“Tu aimes tuer n’est-ce pas ?” lâcha-t-il d’une voix rauque. Je le vois dans tes yeux !
Surpris, Bregan ne répondit pas et enfonça un peu plus son épée. Crachant un flot de sang, l’apostat
continua :
“Il est temps pour toi de céder à ta part de Ténèbres. Ta lame ne brûle pas du feu sacré comme celles de tes frères, je le sens. C’est ton goût de la souffrance qui te donne ta force. Tu ne sers ni ton dieu, ni ton royaume. Tu sers ton propre Vice !”
Bregan était incapable de répondre, ni même de nier. Les paroles de l’ophidien lui faisaient l’effet d’une vague balayant toutes ses inhibitions.
“J’étais comme toi… il y a bien longtemps. Et j’ai tout renié pour être enfin libre ! Mes dieux, ma patrie… Je suis devenu un apostat aux yeux des miens. Comprends-tu ce que ça signifie ? Ni remords, ni regrets… Ce que tu voudras, tu n’auras qu’à le prendre !”
Une voix familière s’éleva soudain derrière Bregan.
“Bregan ! cria Valian, on se replie, ils nous taillent en pièces !”
Mais Bregan ne parvenait pas à détacher son regard de celui de l’ophidien. Comme il l’avait fait avec l’esclave, il le regarda mourir, mais cette fois il ne lut nulle terreur dans ses yeux.
Une main l’agrippa par l’épaule et le tira en arrière.
“Tu vas tous nous faire tuer, par Arïn ! Dépêchetoi !”
Sans se presser, Bregan retira son épée du corps de l’apostat qui s’effondra. Puis avec le plus grand
calme, il se retourna vers Valian et le décapita.

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