Yakûsa le Rebelle
Rooted Profile
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1 Figurine par Carte
Concept : Edouard Guiton
Sculpture : ToDo
Profil : Rackham
Socle : Infanterie 3 Cm
Taille Unité : Petite
Classe : Bûshi
Rang : Incarné 2 Élite
Affiliation : Le clan Yakûsa
Date de Sortie : Octobre 2005
(Cry Havoc Nr. 7)
Équipement(s) :
–
Compétence(s) :
Instinct de Survie/ 6, Commandement/ 10, Enchainement/ 3, Fanatisme, Féal/ 1, Ennemi Personnel/ Bazûka
(Artefact/ 2, Coup de Maître/ 0, Contre-Attaque/ 2)
Compétence(s) Spéciale(s) :
Les Bûshis Gobelins.
Si la DIS de Yakûsa est utilisée pour un jet de Tactique, la valeur utilisée est égale à sa DIS + le nombre de bûshis amis encore présents sur le champ de bataille. Ce bonus ne peut pas excéder +3. Elle est toutefois modifiée par les effets de jeu qui affectent la DIS du bûshi utilisé pour le test.
Background :
Cry Havoc Nr. 7 Page 80-81.
LA TRAHISON DE L’ÉLÈVE.
Yakûsa fut l’un des disciples de la première heure d’Ûraken, et sans doute l’un des plus doués. Son sens de la rigueur et de la discipline égalait celui de son maître et, alors que certains élèves se contentaient à l’évidence de suivre les préceptes de la voie du guerrier gobelin sans réellement les comprendre, Yakûsa, pour sa part, en avait une vision très précise. À tel point que, lorsque Ûraken prêta allégeance à l’empereur Izothop, Yakûsa l’accusa de renier sa propre philosophie pour se soumettre à un pouvoir corrompu par la soif de richesses et l’ambition de la classe dirigeante. Pour Yakûsa, la voie du guerrier gobelin ne devait pas être au service d’un pouvoir mortel, mais à celui du dieu Rat. Il tenta de persuader Ûraken de se ranger à son point de vue, mais sans succès. Son maître demeura inflexiblement fidèle à Izothop. La rupture entre l’élève et le maître fut consommée lorsque Ûraken déjoua un complot ourdi par Yakûsa pour prendre le pouvoir à Klûne et instaurer un ordre nouveau. Malgré les protestations des hauts dignitaires gobelins, Ûraken décida cependant de laisser la vie sauve à Yakûsa et à ses partisans. Ces derniers furent tout de même condamnés à l’exil sur l’île de Zoukoï. À leur arrivée, Yakûsa et ses compagnons se trouvèrent confrontés à des gobelins qui vivaient là, coupés du reste du monde depuis des dizaines de générations. La venue de ces guerriers en armure qui arboraient des masques à l’effigie de Rat impressionna tant les indigènes qu’ils les accueillirent comme des émissaires divins venus les délivrer du joug des démons qui les oppressaient depuis toujours. En fait de démons, il s’agissait d’une communauté d’ogres installée sur le mont Zoukhoï avant même la venue des gobelins. Désireux d’asseoir son autorité sur l’archipel, Yakûsa défia et vainquit le chef des ogres en combat singulier. Il s’attira toutefois le respect de ces créatures en laissant la vie sauve à son adversaire et scella ainsi une indéfectible alliance. Dès lors, ogres et gobelins insulaires le considérèrent comme le maître incontesté de l’île et se soumirent sans conditions à son autorité. L’ordre nouveau de Rat était prêt à voir le jour.
LA VOIE DE RAT.
Yakûsa a repris à son compte la philosophie d’Ûraken, l’enrichissant de ses propres préceptes, et l’a enseignée à son tour. Plus encore, n’étant pas limité au cadre d’une simple école, il a pu appliquer la discipline de la voie du guerrier gobelin à l’échelle d’un groupe social dans son ensemble, par une répartition de la population en castes selon les aptitudes des individus. Les bizhus constituent la plus basse caste du clan. Ils sont assignés aux tâches quotidiennes : agriculture, élevage et travaux pénibles divers. Les castes guerrières ont tout pouvoir sur eux, jusqu’au droit de leur ôter la vie pour quelque raison que ce soit (et même sans raison particulière). En plus de leurs corvées, ils sont astreints à un entraînement militaire qui représente pour eux l’unique moyen de gravir quelques échelons dans la hiérarchie du clan. En effet, la voie du guerrier gobelin repose sur la notion d’une élite martiale toute puissante. Les individus les plus prometteurs sont choisis pour suivre un entraînement intensif qui fera d’eux des bûshis, voire des samûras pour les plus doués. Ces combattants fanatiques se considèrent eux-mêmes comme les élus désignés par le dieu Rat pour rétablir sa domination sur le peuple gobelin et le continent tout entier. Leur arrogance n’ayant d’égal que leur valeur au combat, ils traitent leurs semblables avec un mépris consommé et ne rendent compte de leurs actes que devant Yakûsa et Rat lui-même. En marge de l’art du combat classique, certains guerriers suivent une formation plus spécialisée. Car Yakûsa n’a pas abandonné ses projets de coup d’état et, dans cette optique, il supervise l’entraînement d’assassins surnommés Fantômes Yakûsa. L’aristocratie corrompue de No-Dan-Kar a déjà appris à redouter plus encore l’obscurité, car des notables ont été retrouvés assassinés, portant sur eux la marque du clan renégat ! Aujourd’hui, Yakûsa n’est plus en exil. Ses guerriers ont effectué plusieurs incursions sur le continent et lancé des raids contre des caravanes marchandes, autant pour s’approvisionner en matières premières que pour faire la démonstration de leur force et de leur détermination. Et cela fonctionne ! À Klûne, on commence à s’inquiéter des exactions commises par ces insoumis, d’autant que le bruit court qu’ils compteraient des sympathisants dans diverses cités secondaires et même dans la capitale impériale. Au palais, la garde a été triplée et l’Empereur dépêche régulièrement des espions sur l’île de Zoukhoï. Jusqu’ici, seules leurs têtes lui sont revenues dans de jolis paniers d’osier…
L’EMPIRE CONTRE-ATTAQUE.
Au plus fort de sa paranoïa, Izothop a récemment sommé Ûraken de lui rapporter la tête de Yakûsa, sous peine de le disgracier. Fidèle à son allégeance, Ûraken n’a pas discuté l’ordre. Toutefois, en son for intérieur, le même doute qui l’a poussé à épargner Yakûsa une première fois a refait surface. Et si son disciple était dans le vrai ? S’il s’était trompé de voie en jurant fidélité à l’Empereur ? En proie à ce tourment, Ûraken s’est retiré pour méditer. Pour contenter Izothop, il a tout de même chargé son premier lieutenant, un dénommé Bazûka, de pourchasser les rebelles. Ambitieux et cruel, Bazûka ne se laisse guère émouvoir par les états d’âme de son maître et voit là une occasion inespérée de gagner la faveur de l’Empereur. C’est donc avec zèle et acharnement qu’il mène la traque à chaque fois qu’un raid du clan Yakûsa est signalé. On murmure même qu’il planifierait une expédition punitive destinée à écraser la rébellion sur l’île de Zoukhoï. Bien entendu, Yakûsa est au courant de tout ceci, son réseau d’espionnage étant au moins aussi efficace que celui de l’Empereur, sinon plus. Ces rumeurs de débarquement ne l’effraient pas. L’attaquer sur son propre terrain serait la pire erreur que Bazûka pourrait commettre. Yakûsa connaît les montagnes de Zoukhoï comme personne, désormais ; il y a fait aménager de nombreuses caches, ainsi que tout un réseau de souterrains depuis lesquels son clan pourrait mener une guerrilla que Bazûka serait incapable de mater. Yakûsa est une épine qu’Izothop s’est lui-même plantée dans le pied et qu’il lui est désormais impossible de retirer. Et, peu à peu, cette épine s’enfonce plus profondément, car Yakûsa compte de plus en plus d’alliés au sein du clergé de Rat sur le continent. Bientôt, avec l’aide des prêtres, il sera en mesure de lever une véritable armée et marchera alors sur Klûne !