Ûraken, le Shogûn
Rooted Profile
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1 Figurine par Carte
Concept : ToDo
Sculpture : ToDo
Profil : Rooted
Socle : Infanterie 3 Cm
Taille Unité : Petite
Classe : Samûra
Rang : Incarné 3 Légende Vivante
Affiliation : Clan Ûraken
Date de Sortie :
Équipement(s) :
–
Compétence(s) :
Instinct de Survie/ 5, Vivacité, Aguérri, Stratège, Juste, Bretteur, Enchainement/ 3
(Artefact/ 3, Coup de Maître/ 0, Contre-Attaque/ 2)
Artefact(s) :
Background :
Les Bûshis Gobelins.
Ecoutez la légende du shogûn Ûraken, le seigneur de guerre qui remporta le Rag’Narok au nom de l’empereur de No-Dan-Kar ! Ûraken, alors simple soldat de l’armée, eut un jour l’idée de révolutionner les principes de la victoire. Armé de son seul sabre, il partit sur les routes d’Aarklash et affronta mille périls avant de découvrir le secret de sa quête. Dans son infinie générosité, il érigea une école dans laquelle il rassembla de nombreux disciples pour leur enseigner les secrets du « nouvel art de la guerre ».
Les bûshis sont les officiers de l’école Ûraken. Ils enseignent les principes du shogûn aux élèves et font règner la discipline dans les rangs.
Cry Havoc Nr. 7 Page 80.
Quelques années avant le Rituel de l’aube qui marqua le début du Rag’narok, alors que les augures se faisaient de plus en plus clairs et que les nations du continent tout entier préparaient leurs armées à l’inévitable, un simple soldat gobelin nommé Ûraken allait, sans le savoir, poser les jalons d’une révolution qui devait bientôt frapper l’empire de No-Dan-Kar.
L’AVÈNEMENT DU MAÎTRE.
En 986 du calendrier impérial, Ûraken subit l’épreuve du feu pendant la campagne que mena l’empereur Izothop, premier du nom, contre les nains des monts Ægis. Cette opération, qui visait à conquérir la cité fortifiée de Fom-Nur pour en faire la tête de pont d’une vaste invasion, fut un lamentable désastre. Durant les deux années que dura cette folie, plus de huit cent mille gobelins périrent par la faute de l’incompétence crasse de leurs généraux. Ûraken n’eut la vie sauve que grâce à une rigueur et une lucidité tout à fait exceptionnelles pour un gobelin. Il fit ainsi partie des quelques rares soldats à pouvoir témoigner de l’ampleur du revers subi par les armées de Klûne. Écoeuré par la calamiteuse démonstration d’inaptitude de l’état-major gobelin, Ûraken déserta avec la ferme intention de revenir un jour pour changer les choses. Durant près de six années, il parcourut le continent, cherchant à chaque instant à affiner son art du combat. Il servit comme mercenaire dans diverses compagnies franches où il put observer les tactiques de stratèges méconnus, mais talentueux. Initié à maintes techniques de combat par ses compagnons d’armes, il consacra tout son temps libre à un entraînement rigoureux et, lorsqu’il ne s’exerçait pas au maniement des armes, il travailla à la rédaction de son Traité de discipline martiale dans lequel il édictait les principes de la voie du guerrier gobelin. Après ces années d’errance, il revint à Klûne, désireux de transmettre les fruits de son travail en enseignant à la Grande Académie de Guerre. La venue d’un illuminé prêchant une réforme totale des lois de la guerre fit cependant grincer tellement de dents au sein du conseil d’administration de la G.A.G., que la candidature d’Ûraken fut rejetée. Enrageant de se trouver encore une fois confronté à la stupidité et à l’immobilisme de l’armée, Ûraken ne baissa cependant pas les bras. Il réunit autour de lui un petit groupe de disciples séduits par son approche des arts martiaux et commença leur entraînement dans l’indifférence générale. Durant trois ans, plus personne dans les hautes sphères du pouvoir n’entendit parler d’Ûraken et de ses élèves. Ces derniers ne refirent surface qu’en 995, à l’occasion d’une des premières grandes batailles du Rag’narok. Une fois de plus, la défaite semblait inévitable et les troupes gobelines commençaient à fléchir devant une horde barbare déchaînée. Surgissant de nulle part, Ûraken et ses guerriers se lancèrent alors dans la mêlée, vêtus d’étranges armures et tournoyant comme des démons. Leur intervention causa tant de pertes et de désarroi dans les rangs ennemis que le cours de la bataille en fut inversé et que les gobelins finirent par l’emporter. À la suite de cet exploit, Ûraken fut reçu en grande pompe à la cour impériale, non sans avoir préalablement essuyé une tentative d’assassinat commanditée par un officier jaloux de son prestige. Il obtint de l’empereur Izothop l’autorisation et le financement nécessaires pour fonder sa propre école. Ainsi fut fondée l’école Ûraken dont la renommée ne fit qu’aller croissant. Contrairement à la G.A.G., réputée pour la corruption qui y règne, l’école Ûraken sélectionne ses élèves selon des critères très stricts. La rigueur de l’enseignement y est sans commune mesure, si bien que les soldats diplômés de cette école sont en général enrôlés à prix d’or dans l’armée impériale pour instruire les recrues et leur inculquer un peu de la discipline qui fait cruellement défaut aux armées gobelines. Les élèves les plus brillants sont, quant à eux, orientés vers de plus hautes responsabilités au sein de l’état-major des armées. Ûraken peut donc se vanter aujourd’hui d’avoir accompli une tâche titanesque et bien peu se risqueraient à lui contester son succès. Il fut pourtant un gobelin, parmi ses élèves les plus assidus, qui considéra que son maître s’était détourné de la voie qu’il avait lui-même tracée.
LA TRAHISON DE L’ÉLÈVE.
Yakûsa fut l’un des disciples de la première heure d’Ûraken, et sans doute l’un des plus doués. Son sens de la rigueur et de la discipline égalait celui de son maître et, alors que certains élèves se contentaient à l’évidence de suivre les préceptes de la voie du guerrier gobelin sans réellement les comprendre, Yakûsa , pour sa part, en avait une vision très précise. À tel point que, lorsque Ûraken prêta allégeance à l’empereur Izothop, Yakûsa l’accusa de renier sa propre philosophie pour se soumettre à un pouvoir corrompu par la soif de richesses et l’ambition de la classe dirigeante. Pour Yakûsa, la voie du guerrier gobelin ne devait pas être au service d’un pouvoir mortel, mais à celui du dieu Rat. Il tenta de persuader Ûraken de se ranger à son point de vue, mais sans succès. Son maître demeura inflexiblement fidèle à Izothop. La rupture entre l’élève et le maître fut consommée lorsque Ûraken déjoua un complot ourdi par Yakûsa pour prendre le pouvoir à Klûne et instaurer un ordre nouveau. Malgré les protestations des hauts dignitaires gobelins, Ûraken décida cependant de laisser la vie sauve à Yakûsa et à ses partisans. Ces derniers furent tout de même condamnés à l’exil sur l’île de Zoukhoï. À leur arrivée, Yakûsa et ses compagnons se trouvèrent confrontés à des gobelins qui vivaient là, coupés du reste du monde depuis des dizaines de générations. La venue de ces guerriers en armure qui arboraient des masques à l’effigie de Rat impressionna tant les indigènes qu’ils les accueillirent comme des émissaires divins venus les délivrer du joug des démons qui les oppressaient depuis toujours. En fait de démons, il s’agissait d’une communauté d’ogres installée sur le mont Zoukhoï avant même la venue des gobelins. Désireux d’asseoir son autorité sur l’archipel, Yakûsa défia et vainquit le chef des ogres en combat singulier. Il s’attira toutefois le respect de ces créatures en laissant la vie sauve à son adversaire et scella ainsi une indéfectible alliance. Dès lors, ogres et gobelins insulaires le considérèrent comme le maître incontesté de l’île et se soumirent sans conditions à son autorité. L’ordre nouveau de Rat était prêt à voir le jour.