Les Elfes Cynwäll
Emblème :
Un Dragon Cynwäll.
Localisation :
Lanever
Dirigeant(s) :
L’Alienwë de la République et le Guide.
Divinité(s) :
La Noësis
Villes :
Laroq
Aneirin
Wyde
Llyaran
Anoidrak
Forteresses :
ToDo
Les Voies :
L’Armée de la République
L’Héritage des Anciens
La Lame de Vérité
Le Dragon de Lumière
Les Monastères Équanime
La Voie du Trièdre
Lungdrak (Rooted)
Atouts :
ToDo
Alliés :
L’Empire d’Akkylannie, les Lions d’Alahan, l’Utopie du Sphinx.
Langue :
Description :
ToDo
Artefacts :
Background :
Rag’Narok Univers. (à corriger)
L’histoire des Elfes Cynwäll commença lors de Serrèlis, la guerre fratricide qui opposa Elhan et Silmaè pour la conquête du trône de Quithayran. En effet, ces frères jumeaux naquirent de l’union d’un Elfe et d’une Faye, tous deux issus de la famille royale et des familles très proches du trône encore unique de ce peuple. Mais si Elhan et Silmaé étaient jumeaux de sang, ils ne l’étaient pas par les dons qu’ils avaient reçus et leurs différences s’accentuèrent tout au long de leur enfance. Elhan naquit chétif, mais immortel comme sa mère, il fut éduqué par son père et grandit prés des mortels. Sa grande sagesse le rendit très populaire auprès des sujets de Quithayran. Silmaé était quant à lui doté d’une forte constitution et d‘un charisme hors du commun, comme son père. Hélas. il était condamné à la mortalité s‘il s’éloignait trop longtemps de la Forêt d’Émeraude. ll fut donc éduqué par sa mère et ses indéniables qualités enchantèrent les Fayes. Lorsque le temps vint d’introniser un nouveau roi. Elhan était si proche des mortels que les Elfes d’Aarklash ne voyaient que ce prince sage et tolérant pour les guider. Les Fayes lui préféraient le flamboyant Silmaé sans l’ombre d‘un doute. Les intrigues de leurs partisans respectifs dégénérèrent rapidement en conflit armé. Nul n’écouta le désir de réconciliation des princes et les conséquences en furent dramatiques pour royaume Quithayran. Après avoir rencontré son frére en secret, Elhan abdiqua au profit de Silmaé. ll ne voulait pas voir les Elfes et les Fayes s’entretuer inutilement. Ne souhaitant pas non plus vivre dans l’ombre de son frére, il se condamna lui-méme au Cynwë, à l’exil. Ses plus fidèles serviteurs le suivirent lorsqu’il quitta Quithaycan pour aller s’installer dans la foret d’Allyvie. domaine des dragons de Lanever. lls devinrent les Elfes Cynwäll. Ies Elfes exilés, et Elhan devint leur Guide.
Elhan découvrit d’étranges ruines dans les monts de Lanever. Malgré son immense savoir, il ne parvint pas à reconnaître l‘origine du peuple qui avait édifié ces temples singuliers et ces constructions fortifiées. Les Cynwall nouérent de solides relations avec les dragons qui vivaient là. Ce sont d’ailleurs ces derniers qui révélerent aux Cynwäll l’existence de Laroq. Une forteresse abandonnée au sommet de la plus haute montagne de Lanever et accessible uniquement à dos de dragon. Celle-ci devint le cœur de la nation Cynwâll. Les Efles d‘Elhan prospérèrent lentement, cachés au regard des autres peuples par leurs moeurs solitaires et leur introspection. Les siècles passèrent…
Les Cynwäll s’éveillèrent lors de la bataille de Kaiber. Aarklash découvrit que les Elfes éxilés avaient dompté la puissance d’artafatc inimaginable et passé des pactes de raison avec les dragon des cimes. L’Age des ténébres a forcé les Cynwäll à rompre leur tradition de neutralité et à intervenir pour la sauvegarde d’Aarklash. Leur noblesse de caractére et leur facultés intellectuelles font aisement oublier que pendant longtemps les disciples d’Elhan firent figure d’Elfes tombés en disgrâce. Malgré leur faible population, les Cynwall sont pour tous le symbole de la sagesse d’Elhan et de la puissance des dragons. Chacune de leur apparitions sur les champs de bataille apporte vaillance et courage aux guerriers de la Lumière. Pourtant les Dragons semblent tourmentés par un dessein inavouable. ils apportent infailliblement la force de leur lance et l’étendue de leur savoir lorsque le besoin s’en fait sentir et pourtant leur civilisation semble s’éteindre. Les Cynwäll s’éloignent un peu plus chaque jour du monde qu’ils ont juré de protéger, pour une raison connue d’eux seuls. Leurs regards s’assombrissent sans que leur indéfectibles alliés Lions et Griffons puissent leur apporter un peu de réconfort.
Les Cynwälls sont sans aucun doute, l’un des peuples les plus énigmatiques d’Aarklash. Leur culture fondée sur la philosophie et la plénitude spirituelle font d‘eux des individus équilibrés et, hélas, parfois tristes. ll en faut beaucoup pour ébranler leur sérénité apparente. Pour peu qu’on Iui laisse le temps de méditer avant une bataille, un Cynwäll peut faire preuve d’une résolution à toute épreuve et nul démon des profondeurs ne saurait le faire reculer…
Les Dragons n‘honorent aucun dieu. Certains d’entre eux cherchent cependant à atteindre Noesis, la Vérité, sorte d’apothéose essentielle qui ne peut être obtenue que par la maîtrise totale de leurs sentiments et la communion avec toutes les forces de l’univers. Les temples qu’Elhan et les siens découvrirent en arrivant à Lanever servant désormais aux Fréres Equanimes qui enseignent les préceptes de Noésis à tous ceux qui le souhaitent, même s‘ils sont issus d’un autre peuple.
Noésis est un idéal que peu d’individus réussissent d’atteindre : ceux qui y sont parvenus sont appelés Noesäll, ou Noesiens. On prétend que certains Noesiens ne pourraient mourir que lorsqu’ils le désirent, comme les Fayes de leur ancienne patrie de Quithayran… Le premier Noesien fut Akaris, simple serviteur de Elhan. A la demande de ce dernier, le serviteur devint précepteur et initia son ancien maitre à la félicité de Noesis. Malheureusement, Akaris mourut brutalement avant d’avoir pu écrire les derniers chapitres de son Enseignement. Elhan, devenu Noesien à son tour, régna encore quelques années sur Lanever avant de disparaitre mystérieusement juste avant la déchéance de Scaelin, fille de son frere Silmaè. Peu de temps après apparaissaient les premiers Elfes Akkyshan…
La tradition exige que chaque aspirant à Noesis écrive lui-même, dans le plus grand secret, les chapitres manquants de l’Enseignement d’Akaris. Ceux qui parviennent ainsi a l‘éIévation de l’âme détruisent leur œuvre. tandis que les autres doivent continuer la leur… ou la recommencer. Les Fratries Equanimes regroupent ainsi des communautés d’individus qui contrebalancent la solitude de leur quête spirituelle par Ia proximité physique de leurs semblables. La population Cynwall est plutôt restreinte, bien que personne d’autre qu’eux-mêmes ne puisse estimer sa taille exacte. Celle-ci est regroupée dans les montagnes de Lanever et dans les forets environnantes, autour des constructions fortifiées laissées par leurs énigmatiques prédécesseurs. Bien qu‘ils soient issus des Elfes Daikinee, les Cynwäll ne souffrent pas de la malédiction qui fut lancée à leurs cousins par Scaelin. Hommes et femmes de leur peuple ont à peu près la même espérance de vie. Malheureusement. la natalité suffit a peine à assurer le renouvellement et la croissance de leur nation. Dans l’absolu, l’union avec un individu d’un autre peuple n’est pas un tabou et Ies demi-elfes sont généralement considérés sur un pied d’égaIite. Mais les Cynwäll restent désespérément isolés…
Bien qu’ils évitent de détruire l‘environnement. les Dragons n’ont pas hésite à défricher des centaines d’hectares de la foret d’Allyvie pour y bâtir de splendides cités. Ils ont même pris exemple sur les Nains en creusant la terre et l’intérieur des montagnes pour y établir des avant-postes militaires et de petites colonies agricoles. Malgré les apparences, la cite la plus célèbre des Cynwäll n’est pas Laroq. mais Wyde. La Cite des Sages abrite en effet une prestigieuse université qui rivalise avec celle de Kallienne. Contrairement à cette dernière l’université de Wyde n’accepte pas n’importe qui à condition d’y mettre le prix. Le niveau d’enseignement y est bien plus élevé et les doyens n’acceptent que les éléves les plus brillants et les plus persévrants. Certains professeurs sont également très réputés, tel Maître Harmakhis dont l’apparence est plutôt… inattendue. Malgré tout, les bibliothèques des deux universités sont comparables et l’éclectisme de Kalienne vaut sans conteste la rigueur de Wyde. Wyde ne se résume pas qu’à son université. Cette cité a le don de nourrir les rêves de ses visiteurs pendant très Longtemps : peut-être est-ce dû au fait qu’elIe est perpétuellement éclairée, même la nuit par des fontaines lumineuses aux couleurs hypnotiques. Ou bien est-ce le vol des dragons au-dessus de ses tours majestueuses s’élevant sur plusieurs étages ? Serait ce peut-être l‘ivresse de ses librairies labyrinthiques, où il est possible de discuter philosophie et arithmétique avec des Nains, des Gobelins et même des Syhars en exil.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître pour un peuple pacifiste, « la vraie » capitale des Cynwâll est une forteresse lugubre balayée par les éléments. Laroq fut construite en des temps immémoriaux par le peuple qui précéda les Cynwäll sur les terres de Lanever… et leur a survécu. Les dragons eux-mêmes ont toujours connu cette forteresse qui se dresse sur le plus haut sommet de Lanever, mais leur histoire ne garde que des souvenirs confus de ses premiers occupants. Les fortifications n’abritent généralement que le Guide, ses proches, les dignitaires de la nation, quelques rares voyageurs et l’Ordre de la Chevalerie Dragon. Les première constructions récentes se trouvent à plusieurs centaines de mètres en aval et hébergent la majeure partie de la structure administrative de Lanever. La population de Laroq est surtout militaire et bien peu de voyageurs s’attardent dans ses taverne austères.
Quelqu’un qui ne connaît pas les Cynwäll pourrait s’attendre à les voir mener une politique pacifiste basée sur la diplomatie et la raison plus que sur l’usage de la force. Aprés tout, les Elfes de Lanever disposent non seulement de dragons, mais aussi de fabuleux artefacts capable de renverser le cours des batailles. Dans ces conditions, ils sont en position de force dans toutes les négociations…il n’en est rien. Les Dragon ont longtemps été neutres, menant une existence en marge des civilisations voisines. Lorsque l’intégrité de leur nation était menacée, l’agresseur était neutralisé rapidement et définitivement. L’émergence des peuples des Ténébres les a fait sortir de leur léthargie contemplative. La bataille de Kaïber marqua le retour des Dragons, dont les interventions se font de plus en plus fréquentes et de plus en plus brutales. Peut-être est ce dû à l’une des multiples tentatives d’assassinats fomentées par la Sororité d’Ashinan à l’encontre de leur Guide ? Qu’importe… Voir les Cynwäll au combat peut faire froid dans le dos. Si les Dragons savent faire preuve de compassion en temps normal, il en va autrement aprés la méditation rituelle qui précéde chacune de leurs batailles. Les guerriers de Lanever éxécutent leurs ordres avec l’exacte détermination nécessaire et sans jamais faillir. Leurs visages restent de marbre quoi qu’il arrive, que les créatures de cauchemars se dressent devant eux ou qu’il faille abattre un par un les prisonniers qui refusent de répondre à leurs questions.
Une tradition vivace parmi les généraux Cynwäll est qu’ils donnent ue chance de reddition à leurs adversaires juste avant la bataille. Ceux qui les ont déjà affrontés savent qu’une telle opportunité ne leur sera plus offerte après le signal de la première charge et ce jusqu‘à la complète destruction de l’une ou l’autre armée. Dans ces conditions, mieux vaut ne pas s‘attaquer aux Cynwäll à la légère… A l’image de la Lumière, les armées Cynwäll apportent l’espoir et le salut. Mais au douloureux prix de la rédemption et de l’intransigeance. Les Dragons de Lanever ferment le troisième pilier de l’Alliance de Lumière, avec les Lions d’Alahan et les Griffons d‘Akkylannie. Une fraternité sincère unit ces trois peuples en temps de paix comme en temps de guerre, de Cadwallon à Kaiber, de Wyde à Bran-Ô-Khor. Les échanges militaires et commerciaux sont fréquents entre Kalienne, Arcavia et Laroq. Des régiments mixtes, composés de soldats venus des trois armées de la Lumière. livrent continuellement bataille aux quatre coins d’Aarklash. Malgré tout, chacun de ces peuples souhaite conserver son identité et la rivalité qui oppose leurs services de renseignements respectifs est devenue légendaire.
En hommage à Elhan, le chef suprême de toute la nation Cynwäll est appelé Guide. Esneh fut l’un des plus grands Chevaliers Dragon, puis l’un des plus grands Équanimes, avant d’être élu quatrième Guide des Cynwäll par l’ensemble de ses pairs. A l’instar de ses prédécesseurs. Esneh a la responsabilité de la sauvegarde de l’immense savoir des Cynwäll et passe la majorité de son temps entre la forteresse de Laroq et la légendaire université de Wyde. Mais son rôle va aussi plus loin, car il doit désormais apporter tout son soutien a la guerre que l’Alliance de Lumière livre aux forces des Tenébres. Il ne fait pas l’ombre d’un doute que ses connaissances dans les arts de la guerreet sa proximité de Noesis ne sont pas étrangers a son élection. Car Esneh devra posséder la sagesse d’Elhan s’il veut trouver une solution au cruel dilemme auquel sa nation est confrontée. Il sait qu’au fond des temples de Lanever dorment des secrets qui, s’ils étaient révélés. marqueraient un tournant décisif dans la guerre contre le Principe Obscur. Le plus insignifiant de ces secrets fut autrefois donné aux Grillons pour qu’ils puissent se protéger et protéger leurs frères. lls transformèrent ce moyen de défense en I’instrument de domination, Un sage peut-il donner de tels outils de destruction outils de destruction à un continent en proie a la folie ?
Confrontation 4 Univers.
La première arme du Dragon est la concentration qui lie le corps et l’esprit : grâce à elle, le Cynwäll s’adapte à toutes les situations et triomphe des obstacles qui se dressent entre lui et la victoire. La fureur et la passion n’ont pas leur place dans le coeur d’un Cynwäll en guerre. La deuxième arme du Dragon est la technologie. Les Cynwälls ont exploré les ruines de Lanever et découvert les secrets des Anciens. Ils savent aujourd’hui lier magie et technologie pour concevoir des machines extraordinaires, et la poudre à canon n’a aucun secret pour eux. Les Cynwälls étaient autrefois limités par leur population restreinte ; aujourd’hui cependant, ils ont éveillé une armée d’automates de bataille nés d’une technologie oubliée. Ces combattants mécaniques, les constructs, sont insensibles à la peur. Les Cynwälls peuvent également compter sur leurs alliés de toujours, les dragons des cimes. Avec eux, ils gouvernent les cieux et réduisent en cendres les adversaires les plus coriaces. L’issue du Rag’narok pourrait bien dépendre des décisions des Cynwälls. Les Cynwälls vouent un culte à la Noësis (qui signifie « Vérité »), la philosophie sur laquelle repose leur sagesse. Ils sont tournés vers les étoiles de constellation du Dragon.
Histoire
Autrefois, tous les elfes vivaient dans une seule nation, Quithayran. La république de Lanever est née d’un conflit de succession nommé Serrèlis, en 558. L’un des deux prétendants au trône, partisan de la sagesse et de la Lumière, choisit de s’exiler en Lanever pour éviter une guerre civile. Avec les nombreux partisans qui l’avaient accompagné, il y fonda une république. Les elfes de cette nouvelle nation adoptèrent le nom de Cynwälls, ou « Exilés ». Ils prêtèrent alors le serment de ne pas participer aux conflits du continent. Les Cynwälls s’allièrent avec les dragons qui vivaient dans les montagnes de Lanever. En explorant leur nouveau territoire, ils découvrirent d’anciens temples, dans lesquels dormaient d’antiques artefacts, des constructs et des bibliothèques appartenant à une civilisation oubliée. D’exilés, les Cynwälls devinrent les gardiens des secrets des Anciens. Les Cynwälls brisèrent leur serment de neutralité lors de la première bataille de Kaïber, en 675. En s’engageant aux côtés de la Lumière, ils empêchèrent le Bélier d’envahir Aarklash. Au cours des siècles qui suivirent, le Dragon livra de nombreuses batailles contre les Méandres des Ténèbres. Les Cynwälls, dans leur immense sagesse, savaient que le Rag’narok était inéluctable. Après des siècles de préparation ils se battent aujourd’hui de toutes leurs forces et brandissent les armes des Anciens. Même la perspective de la destruction d’Aarklash ne parvient pas à briser leur concentration. Les gardiens d’autrefois sont désormais de formidables guerriers. Le Dragon affronte les Ténèbres sur leur territoire, à l’ouest d’Aarklash, et soutient ses alliés partout où sa force est requise.
Les Cynwälls pensent que le Rag’narok est une opportunité pour tous les peuples d’Aarklash : celle de choisir leur futur, entre la Lumière et les Ténèbres. Ils savent cependant que la bataille est sans pitié et que les conséquences sont terribles : si les Ténèbres remportent la victoire, la Création connaîtra une ère de corruption et de douleur. La certitude de ces vérités se heurte chaque jour à la réalité des conflits. Le Dragon déploie ses compagnies de l’Ynkarô au désert du Syharhalna. Toutefois, les combattants cynwälls ne sont pas assez nombreux pour entretenir une telle armée, même avec l’appui des constructs et des dragons. C’est le peuple tout entier qui s’engage dans le conflit, au risque d’être exterminé en cas de défaite. Seule une concentration sans faille peut mener à la victoire dans ces conditions ! C’est pourquoi les Cynwälls verrouillent leur coeur et leur esprit avant chaque bataille. Ils deviennent ainsi peu à peu comme les constructs qui se battent à leurs côtés. L’heure du Rag’narok a sonné et le Dragon sort de sa méditation. La seule incertitude est le futur : le vainqueur écrira l’Histoire.
L’armée du Dragon est une machine de guerre sophistiquée. Hommes et femmes de troupe, spécialistes, constructs de toutes formes et de toutes tailles, dragons titanesques : autant de rouages qui s’ajustent avec une précision mortelle. L’armée cynwälle est une lame meurtrière capable de véritables ravages entre les mains d’un artiste de la stratégie. Les selsÿms constituent le corps de l’armée. Leur expertise du combat est rarement égalée parmi les troupes régulières des autres peuples, et leur rapidité est celle des elfes. Ils sont soutenus par des troupes d’élite qui se spécialisent dans l’un ou l’autre aspect de la guerre cynwälle : les éperviers, par exemple, échangent leur bouclier contre un pistolet et sèment la mort avec une agilité époustoufl ante. Les varsÿms, pour leur part, privilégient le combat à deux armes et semblent danser lorsqu’ils se battent. Au sommet de la chaîne de commandement de l’armée du Dragon se trouvent les asadars et les khidarÿms. Ces guerriers sont équipés d’armures sur mesure qui pallient à leur faible constitution, caractéristique des elfes. Les troupes cynwälles sont soutenues par des régiments de constructs aux formes singulières, dirigés par des magiciens. Si les constructs manquent parfois de vivacité, ils se distinguent par leur grande résistance et un moral à toute épreuve. Les rangs des guerriers constructs sont parfois dominés par les silhouettes imposantes des novas, qui manient une arme avec chacun de leurs quatre bras. Quant aux pulsars, ce sont des hybrides mécaniques, un corps de nova monté sur une grande roue de guerre. Loin au-dessus de la mêlée volent les dragons, les créatures les plus nobles et les plus puissantes d’Aarklash. Libres ou chevauchés par des chevaliers-dragons, ces titans sèment la terreur chez l’ennemi et ne laissent que des cendres dans leur sillage.
Cry Havoc Nr. 6 Page 16.
“Rosarius n’en pouvait plus. Le jeune conscrit akkylannien ne sentait plus ses jambes ni ses bras. En revanche, son front entaillé le faisait cruellement souffrir. Il maudissait son meneur de l’avoir entraîné dans cette mission de reconnaissance. Les murs de Kaïber était trop loin pour faire retraite; les Griffons devraient donc affronter la horde de morts-vivants lancée à ses trousses. Imitant certains de ses compagnons, Rosarius se retourna, serrant fermement sa masse d’armes et adressant une prière silencieuse à Merin. Il contempla calmement les dizaines de goules et de zombies qui chargeaient son unité et se prépara à mourir pour la gloire de l’Unique. Au dernier moment, les morts-vivants interrompirent leur charge. Une lumière aveuglante surgie de nulle part les avait paralysés. Lorsque Rosarius pivota pour identifier l’origine de cet éclat, il fut lui même aveuglé. Un instant, il crut que Merin lui-même était venu à la rescousse de ses fidèles. L’armée cynwäll descendit la colline. Le soleil ne se réverbérait plus sur les armures étincelantes des elfes; Griffons et mort-vivants purent ainsi contempler les Dragons de Lancer. Une discipline de fer semblait régner dans les rangs des Cynwälls, renforcée par l’harmonie des armures et des uniformes. Les elfes ne marchaient plus, ils dévalaient la pente et chargeaient les troupes d’Achéron dans un silence irréel. Galvanisés, Rosarius et ses compagnons d’armes les imitèrent. Faisant preuve d’une implacable détermination, les Cynwälls effectuèrent une percée au plus profond de la horde obscure. Parés de la lumière du soleil, leurs unités devinrent une lame étincelante plongée dans la masse des goules et des zombies. Face à ce spectacle, Rosarius cessa un instant de combattre. Il était désormais convaincu que la magie des Cynwälls ne tenait ni à leurs contructs, ni à leur mysticisme étrange, mais bien à la lumière qu’ils portaient en eux.”