Arakan (2) le Justicier
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Pistolet de Duelliste
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1 Figurine par Carte
Concept : Didier Poli?
Sculpture : ?
Profil : Rackham
Socle : Infanterie 3 Cm
Taille Unité : Moyenne
Classe : Faucheur
Rang : Champion 2 Spécial
Affiliation :
Date de Sortie : Juin 1999
Équipement(s) :
Pistolets de Duelliste
Compétence(s) :
Bravoure, Éclaireur, Enchainement/ 2, Assassin, Harcèlement
(Artefact/ 2, Coupde Maître/ 0, Contre-Attaque/ 2, Rechargement Rapide/ 1, Tir d’Assaut)
Artefact(s) :
Cape de Dissimulation
L’Epreuve de Loyauté
Background :
“Objectif 3 : Lire la peur dans leurs yeux….”
“D’un côté, les vifs.. de l’autre, les morts.”
Cape de Dissimulation.
Si Arakan est un personnage mystérieux et redouté, l’histoire qui entoure sa cape l’est plus encore. Plus jeune il était l’un des meilleurs mercenaires du Duc de la cité des voleurs. Il aurait alors subtilisé la cape à son employeur. La tête du Duelliste vaut désormais très cher dans la cité la plus dangereuse d’Aarklash.
L’Epreuve de Loyauté.
Arakan commit autrefois un crime affreux par loyauté : sur ordre de Den Azhir, duc de Cadwallon, il assassina le père de Naneï, sa fiancée. Il s’échappa alors de Cadwallon et fut longtemps poursuivi. Rongé par le remords, il revint des années plus tard pour obtenir coûte que coûte le pardon de celle qu’il aimait. Il fut aidé dans son entreprise par des francs ligueurs. Il donna ses pistolets à ses nouveaux amis et reçut en échange un ducat de franc ligueur. Entre ses mains, l’objet devint l’Épreuve de loyauté, le symbole d’une fraternité solide envers et contre tout. Depuis, Arakan est devenu un justicier errant qui frappe les ennemis de la Lumière avec leurs propres armes.
Nouvelle Rackham xx/xxxx
Arakan le Duelliste.
C’était il y a de nombreuses années, alors que celui qui allait devenir le Duelliste n’était encore qu’un mercenaire à la solde du plus offrant… Une matinée ensoleillée, sur le marché de Cadwallon. Une foule compacte, océan aux couleurs bigarrées, se pressait en tous sens, vivant, criant, achetant au rythme des bourses qui vont et viennent de main en main. De toutes les mains. La cité des voleurs…
Au-dessus de la masse grouillante, à une fenêtre ouverte, deux hommes richement habillés discutaient à l’ombre d’une tenture rongée par le temps. Un passant n’aurait pu distinguer que le visage de l’un d’entre eux : un jeune homme au regard intense, aux gestes précis et rapides, parlant avec verve et le sourire aux lèvres. Toute l’expression de l’insolence de Cadwallon. Un voleur aurait reconnu Arakan, le mercenaire favori du Duc Den Azhir. Soudain, la discussion s’arrêta. Arakan s’enfonça à son tour dans l’ombre, en cherchant du regard quelqu’un dans la foule.
“Voici ta victime, Arakan.”
Le teint du mercenaire blêmit, ce qui n’échappa pas au regard amusé de son interlocuteur.
“Je ne suis pas un assassin, Den Azhir. Encore moins lorsqu’il s’agit de quelqu’un à qui je tiens.”
Le temps de prendre une longue inspiration, et le Duc sermonna alors son exécuteur des basses oeuvres :
“Tu savais en acceptant de travailler pour moi quelles en seraient les implications, et à quels sacrifices tu devrais consentir. Avec la place que je t’offre, toutes les portes et tous les coffres de la ville te sont ouverts, et même plus. Sans moi, tu redeviendras le pouilleux que tu étais, prêt à tout pour une pièce d’or. Si tu refuses, tu quittes mon service, avec les conséquences que tu imagines…”
La réponse fut immédiate :
“C’est monstrueux, sire. Je sais que cet homme est un de vos opposants, mais son discours est loyal et ses manières courtoises. Vous oubliez que sa fille, à son bras, est aussi ma fiancée.”
“Tu en changes tous les mois, mon ami ! Allons, allons, point de mièvrerie. Cet homme est aussi mon ennemi, et mon ennemi est ton ennemi, n’est-ce pas… N’est-ce pas ?”
“Mais…”
Les yeux de Den Azhir devinrent aussi sombres que les Ténèbres elles-mêmes.
“Sois mon frère, Arakan, ou je te tue.”
” Bien, sire.”
Plusieurs heures passèrent.
Le soleil chauffa longuement les toits de la ville franche, et l’esprit de ses habitants. Après une journée radieuse, Lahn se montrait enfin clément. Ses rayons faisaient rougeoyer l’horizon.
Sire Ravien Krez, résidant de Cadwallon, originaire d’Akkylannie et homme de discours, rentrait chez lui avec sa fille Naneï, après une passionnante partie de cartes avec des amis. Il ne remarqua pas immédiatement la silhouette encapuchonnée qui les suivait. Ce n’était pas la première fois qu’il était pisté de la sorte, aussi avait-il prévu un mousquet pour se défendre. Il ne dit rien à Naneï. Si ce voleur n’en avait pas après leur bourse, il ne fallait pas l’affoler pour rien. Mais le vaurien était là pour eux, hélas. Faisant mine de s’attarder devant une échoppe, il eut le loisir de saisir un miroir et d’apercevoir, par dessus son épaule et le coeur plein d’effroi, que son voleur portait un masque : un assassin ! Arakan, les yeux rivés sur Naneï, s’aperçut enfin de la présence du miroir. Il fallait agir maintenant, ou détaler devant la milice. Ravien savait que l’assassin ne le laisserait pas crier au secours. Il fallait agir maintenant, prendre l’avantage tant qu’il en était encore temps. Les deux hommes dégainèrent simultanément.
Le temps se figea, une détonation retentit. Ravien s’écroula, sous les yeux horrifiés de sa fille. Arakan, hébété, sentit ses tempes battre sous le masque trop petit. Ses yeux ne pouvaient se détacher de la scène. Naneï s’empara maladroitement du pistolet de son père, encore chargé. Le mercenaire masqué se saisit alors de son second pistolet. La tragédie se répétait. Mais cette fois-ci, Arakan n’eut pas la force d’appuyer sur la détente. Son masque éclata en mille morceaux, et une douleur terrible s’empara de son oeil gauche. Lorsqu’il se releva, son oeil valide croisa le regard de la jeune femme. On n’y lisait que stupeur, douleur et incompréhension. Arakan aurait voulu hurler, mais le cri resta dans sa gorge.
Le mercenaire courut aussi vite que ses jambes le lui permirent, pour échapper à la milice et surtout au regard de celle qu’il ne reverrait plus.
Cry Havoc Nr.12.
La loyauté brisa autrefois la vie d’Arakan le Duelliste. Il était alors fiancé à Naneï Krez, fille d’un notable influent de Cadwallon. Sur ordre du duc Den Azhir, son ami et employeur, il assassina le père de sa fiancée. Naneï le découvrit et mit un terme à leur relation amoureuse. Rongé par le remords, Arakan quitta Cadwallon et rejoignit l’armée du royaume d’Alahan. Des années ont passé et, alors que le Rag’narok fait rage sur le continent, Arakan est de retour à Cadwallon. Le poids de son passé l’empêche de poursuivre sa quête vers une nouvelle Incarnation. Conscient de cette entrave, le Duelliste entreprend de rejoindre Cadwallon sous le faux nom de Vonros afin d’obtenir le pardon de la seule femme qu’il ait aimée. Conscient qu’il éprouverait les plus grandes difficultés à rencontrer Naneï Krez dans une cité où sa tête est mise à prix, l’Incarné fait confiance à des aventuriers de la marge et à des compagnies franches. Il est hélas trahi par l’équipage de la Vertu, qui décide de le livrer à l’autorité ducale pour empocher les dix mille ducats promis pour la tête du Duelliste. Les espions de la couronne d’Alahan ont appris le projet d’Arakan ainsi que sa capture. Prévenu de cette mésaventure, le roi Gorgyn en personne ordonne à son ambassade cadwëe de récupérer l’Incarné à l’arrivée de la Vertu dans la Cité franche. L’ambassade demande à Mara Sourac d’organiser cela en toute discrétion. La jeune femme embauche des francs ligueurs et leur fixe un rendez-vous discret qui ne permettra pas de deviner l’implication de la couronne d’Alahan. L’Épreuve de loyauté commence sur les quais du port de l’Ondine dans Soma.
Arakan est un homme de grande taille à la carrure athlétique. Borgne, il porte les cheveux longs et privilégie les vêtements de cuir. Il arbore une cape et dissimule souvent son visage. Arakan se déplace
avec la grâce meurtrière d’un fauve. Ses mouvements sont calculés, fluides et précis. Arakan a gardé l’insolence et l’intrépidité du faucheur d’Alahan qu’il était autrefois. Ses années passées au service de
Den Azhir, puis sa longue fuite à travers Aarklash, ont terni son humour et donné un ton amer à ses
sourires. Sous ses airs de tueur cynique, Arakan est un Lion épris de justice.